vendredi 18 janvier 2013

Twiggy hair

Il s'agit de ma première vraie série, construite, cohérente, avec recherche de modèles et joli texte explicatif. Je l'ai réalisée pour l'exposition de fin d'année du club photo dont je faisais partie. Il y avait 10 tirages, encadrés, que j'ai toujours et qui sont accrochés dans mon appartement. C'est une série que j'aimerais continuer, mais je n'y pense jamais... 




Voici le texte que j'avais écrit à l'occasion de l'exposition :


Les photos exposées ne sont pas celles qui étaient initialement prévues. C'est une photo de Richard Avedon qui a été le déclencheur de la série présentée.
Une photo de Twiggy, mannequin phare des années 60.

Twiggy par Richard Avedon

Le titre est Twiggy, suivi de la mention "hair by Ara Gallant. Paris Studio. January 1968".
1968-2008 : 40 ans entre cette photo et les miennes, toutes réalisées en juin 2008. Une série qui pourrait apparaître comme un hommage, au moment même où le travail d'Avedon fait l'objet d'une rétrospective au jeu de Paume à Paris.

Mais il ne s'agit pas d'hommage. Juste d'une inspiration. D'une imitation, au sens que les écrivains de la Renaissance donnaient à ce mot. Imiter : se nourrir d'un modèle, le digérer et le recréer. Trouver en lui ce qui fait écho en nous. Se le ré-approprier dans une perspective personnelle. D'où le raccourci du titre de la série en "Twiggy.hair".

La photo d'Avedon me donnait l'occasion de toucher à un genre avec lequel je n'étais pas à l'aise : le portrait. Elle m'a donné l'impulsion qui me manquait et qui me permettait de passer du portrait banal au portrait, disons, plus artistique.

Les modèles font partie de mon entourage. D'autres sont venues à moi par le biais d'annonces sur des forums que je fréquente. Les conditions de lumière, les lieux sont aléatoires, soumis aux disponibilités et à l'environnement de chacune. Toutes se sont prêtées au jeu. Ont prêté leur visage - et leur chevelure - au jeu. Baisser la tête, la relever : photo.

Visages saisis dans un instant d'abandon. Un moment de flottement. Le visage connu devient inconnu. La femme devient pieuvre, méduse, lionne, tourbillon, spirale. Une autre, un ailleurs sur l'espace du visage. Autant de mondes, d'intériorités soudainement extériorisées que j'ai tentés de saisir.






5 commentaires:

  1. Tes photos sont magnifiques.

    J'aime beaucoup le travail d'Avedon, et tes photos sont un très beau clin d'oeil/ hommage.


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  2. Je connais très mal l'univers de la photo, mais j'aime beaucoup tes clichés et leur texte :)

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  3. très beau travail ! j'ai un faible pour la première photo... quel regard ! magnifique !

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  4. Merci à vous !
    La première photo est le seule pour laquelle j'ai obtenu un regard net que n'a pas flouté le mouvement. C'est d'ailleurs un modèle qui va poser de nouveau pour cette série.

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